Petite Poucette

Une fois n’est pas coutume… un article lecture, parce qu’aujourd’hui j’ai lu Petite Poucette de Michel Serres, un essai philosophique de 2012… Et je me pose une question : où en serais-je aujourd’hui si j’avais lu cet ouvrage en 2012 ?

Parce qu’à ce jour je suis convaincue de ce que j’ai lu, je l’ai lu d’une traite avec l’impression de recevoir un éclairage limpide sur des ressentis que je n’arrivais pas à exprimer. Ce que j’ai lu, je l’ai sketchnoté… Rien de montrable car ce sont des notes personnelles.

J’ai découvert la boîte cognitive objectivée, source de savoir accumulé, collectif, collecté, accessible, connecté… Qui nous amène vers la fin de l’ère du savoir, la fin des « petits transis » que nous avons pour beaucoup été… Michel Serres explique la libération des corps, le développement d’une intelligence inventive… Et là je justifie enfin (à moi-même) les îlots, l’autonomie, le droit de se déplacer, le droit de travailler à plusieurs quand on en a envie… le droit de jouer.

Pourquoi continuer à se plaindre des bavardages alors que nous mêmes dans les assemblées d’adultes nous livrons au même exercice ? Petite Poucette ne lit ni ne désire entendre ou écouter l’écrit dit.

Tous ces propos sont contextualisés dans une société que les adultes ont construit. Notre positionnement d’enseignant en 2019 est évidemment encore plus à redéfinir qu’en 2012.

Bref je suis éclairée… et cet essai m’aura certainement fait faire encore un petit pas vers l’ailleurs : vers une façon d’enseigner aux antipodes de ce que je faisais il y a vingt ans.

Merci Monsieur Serres...

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